Le texto du 3 mai de Petit Lambert Owono.
La semaine s’achève sur deux images effrayantes :
- « la bagarre » entre les populations, sans respect des mesures barrières (sans masque et sans respect de la distanciation), voulant se procurer des denrées alimentaires lors de leur distribution au quartier Avea dans la commune de Libreville ;
- et l’attroupement des populations sans masque de protection et sans respect de la distanciation au domicile du regretté Alexis Ndouna lors de ses obsèques à Kabaga dans la province du Haut Ogooué.
C’est à conclure que les gabonais ne croient pas à la crise du Coronavirus, donc à l’existence du Covid 19, et qu’ils ne craignent pas d’être contaminés.
Les sorties, hier samedi, du premier ministre et du ministre de l’intérieur peuvent elles apporter un changement de comportement de nos compatriotes au trois mois après le déclenchement des mesures de riposte à la crise au Coronavirus dans notre pays ?
De l’appel à la responsabilité personnelle lancée par Julien Nkoghe Bekale, le chef du Gouvernement, aux sanctions brandies par Lambert Noël Matha, le ministre de la sécurité, laquelle des deux interventions aurait plus d’effet auprès des populations ?
Autrement dit, l’objecteur de conscience aurait t’il mieux réussi à convaincre ses compatriotes, que le sécurocrate qui les menace de sanctions diverses ?
Si la réponse revient à chacun de nos compatriotes, il reste à souligner que c’est seulement à travers l’évaluation des mesures prises contre la propagation du Covid19 qu’on peut se faire un jugement crédible.
Le reste, pour l’instant, relève de l’approximation.
Vos avis nous intéressent donc.
Bon dimanche chez vous
PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES, PRÉSIDENT DE SOGEVAL