Le texto du 26 octobre de Petit Lambert Owono.

Le dimanche 25 octobre 2020 restera dans les annales du Gabon comme celui où les évêques catholiques du Gabon ont décidé de ne pas se conformer à l’autorité en place.

En effet, après 6 mois de fermeture totale des lieux de culte à cause des mesures édictées par le pouvoir pour lutter contre le Coronavirus, l’ensemble des chrétiens piaffaient d’impatience pour célébrer à nouveau leur communion. C’est ainsi que l’évêque d’Oyem, a pris sur lui d’annoncer le 4 octobre 2020, la réouverture des lieux catholiques de culte pour le 25 octobre 2020 sans attendre la décision du gouvernement. Cette décision a trouvé un écho dans l’opinion qui aime à braver le pouvoir, et qui veut en découdre avec lui pour des raisons politiques.

En réaction, au cours de son bilan sur la situation sanitaire du pays le 14 octobre 2020, le gouvernement, a décidé de décaler cette date de réouverture des lieux de culte d’une petite semaine, soit le dimanche 30 octobre 2020.

Mais, mal lui en a pris, en conditionnant cette réouverture par des mesures rejetées par la plus grande partie de l’opinion, et sacrilège, le gouvernement s’est incrusté maladroitement dans le domaine réservé aux pasteurs et aux évêques, qui est celui de la célébration du culte.

Ce qui a provoqué la colère des préfets catholiques, suscité l’adhésion de leurs membres, des leaders de l’opposition politique, et des résistants gabonais actifs sur les réseaux sociaux contre le pouvoir de Libreville, pour aboutir finalement à la journée d’affront du 25 octobre, qui s’est heureusement soldée sans dégâts matériels ou physiques, mais psychologiques.

Les stigmates de ces affrontements ne sont pas prêts de disparaître ; ils resteront dans l’histoire du Gabon.

Témoins de ces événements, les réactions qui fusent dans l’opinion les assimilent à un combat politique.

En effet, les commentateurs affirment que l’Archevêque de Libreville a bravé le pouvoir, et que cela a permis de réconcilier le gouvernement de l’église catholique avec la chrétienté qui lui reprochait, sous son prédécesseur, d’être complice du pouvoir.

Avec un tel argument on tombe de nouveau sur le conflit politique.

Pour d’autres personnes, ces malheureux événements se soldent par la césure entre protestants-éveillés d’un côté, et les catholiques de l’autre.

Une récupération politique de l’église catholique par les opposants vient de se dérouler sous nos yeux affirment un troisième groupe de personnes qui soutient que l’église s’est toujours trouvée du côté des faibles.

Au final, ces paroles n’ont qu’un seul but : mettre de l’huile sur le feu.
Pour autant, en ce qui nous concerne, cette journée restera l’une des plus sombre dans notre mémoire.

Ni le pouvoir, ni les préfets catholiques ne doivent se réjouir d’être vainqueur, car le grand gagnant n’est autre que Satan.

Vivement que la réconciliation se fasse au plus vite.

Bon début de semaine.

PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES, PRÉSIDENT DE SOGEVAL



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