Le texto du 12 mai de Petit Lambert Owono.
Les prix des trajets ont doublé dans tout le Gabon à cause des mesures barrières contre le COVID-19 imposées par le gouvernement.
En effet, le trajet Bitam- Oyem qui coûtait jadis 2500 s’élève désormais à 5000 FCFA. Pour rallier Libreville au départ de Bitam, il faut désormais débourser 40 000 FCFA alors qu’avant les mesures barrières, le prix se négociait à 12 000 FCFA.
Dans Libreville intramuros, le trajet Derrière la prison-Charbonnages, le prix a augmenté de 100 à 200 francs CFA ; quasiment le double. Et la même comédie se jour partout dans toutes les villes du Gabon.
Selon les explications des transporteurs, la responsabilité incombe au gouvernement qui a décidé de réduire le nombre de passagers dans les transports en commun, tout en mettant à la disposition des usagers des bus de transport gratuit. Les chauffeurs se trouvent donc étranglés par la chute des recettes liée à ces mesures et au couvre-feu. C’est pourquoi les transporteurs ont résolu de faire payer aux usagers le double de chaque trajet.
Quand bien même ces arguments seraient recevables, il n’en demeure pas moins que le comportement des transporteurs est une défiance envers le pouvoir.
En effet, les transporteurs n’ont pas compris le but des mesures prises par le gouvernement qui est de confiner les gens en vue de limiter la propagation du Covid19 au sein de la population.
Le confinement concerne donc tout le monde y compris les transporteurs. Augmenter les prix des trajets pour atteindre les anciennes recettes journalières, c’est laisser croire qu’on est dans une situation normale.
En cela, les transporteurs n’ont rien compris à l’objectif des mesures barrières. Ils ne peuvent se singulariser au détriment du reste de la population.
Il revient donc à l’autorité de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur contre ces arnaqueurs.
Affaire à suivre.
PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES, PRÉSIDENT DE SOGEVAL