Le texto du 8 mai de Petit Lambert Owono.

La décision de fermer nos frontières a été prise le 20 mars 2020, suite à la déclaration du 1er cas de décès au COVID-19.

Par ce acte, le Gouvernement renforçait ainsi le dispositif de prévention associant la fermeture des frontières terrestres avec d’autres mesures restrictives.

Toutefois, Il est étonnant qu’une telle mesure ait été prise sans que le ministre gabonais des affaires étrangères, dont on connait la témérité, la bravoure, et qu’on sait particulièrent proche du chef de l’État, donne son avis motivé, tout en sachant que de nombreux gabonais se trouvaient en court séjour à l’étranger.

Par ailleurs, quelque soit l’effet recherché par le Gouvernement, à savoir celui d’empêcher la transmission locale du virus et endiguer sa propagation, on ne peut comprendre cette décision prise sans tenir compte de nos compatriotes se trouvant hors du Gabon.

Ce qui est encore plus étonnant, c’est de constater que Alain-Claude Bilie bi Nze n’arrive toujours pas à résoudre ce problème.

En effet, après avoir annoncé que l’État gabonais avait choisi d’apporter une aide financière et un soutien consulaire aux personnes bloquées, la donne a désormais changé. En dehors de ceux qui sont bloqués et en possession de leur billet retour, une deuxième catégorie de Gabonais, soi-disant précarisée, semble avoir contraint le ministère à organiser leur rapatriement en même temps que ceux qui sont bloqués. Cette confusion de statut serait à l’origine du pourrissement de la situation disent les uns, mais à l’avantage de ceux qui veulent profiter indûment des 950 millions octroyés pour les gabonais bloqués, disent les autres.

Quelque soit la raison évoquée, la vue des images de détresse de nos compatriotes en circulation sur les réseaux sociaux, et les plaintes émanant de toute part, ce qu’on constate c’est que un mois et demi après l’allocution du chef de l’État, le ministère des affaires étrangères va de liste en liste, et de renvoi en renvoi, au lieu de mettre en œuvre la décision du président de la République de faire revenir les gabonais chez eux.

La question reste de savoir où se trouve aujourd’hui le milliard de francs attribué à nos compatriotes ?

En dernier recours, il ne reste plus qu’à appeler à l’arbitrage du président de la République, chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de véritable chef de la diplomatie gabonaise. Le conseil des ministres de ce vendredi lui en donne l’occasion.

Croisons les doigts.

PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES, PRÉSIDENT DE SOGEVAL.



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